Tiré par la reprise économique, la transformation numérique et le développement de la communication publicitaire, le nombre de professionnels de la communication et de l’information a fortement augmenté ces vingt dernières années. Environ 170 000 personnes exercent ces métiers, soit 60 000 de plus qu’au début des années 1990. Un dynamisme qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années, après une longue période de sinistrose durant laquelle les budgets destinés à la com ont été largement revus à la baisse dans les entreprises.

97 000 nouveaux postes d’ici 2022

Bonne nouvelle donc ! Les opportunités sont belles et bien là pour les professionnels du secteur. Selon les prévisions de France Stratégie, les métiers de la communication et de l’information devraient continuer à créer de l’emploi d’ici 2022. Portés par le développement du multimédia, pas moins de 97 000 nouveaux postes devraient voir le jour entre 2012 et 2022, soit une progression annuelle de 1,6 % par an, une croissance bien supérieure à celle projetée dans l’ensemble des métiers (données incluant également les métiers des arts et des spectacles). De belles perspectives qui atteignent les 198 000 créations de postes si l’on cumule les ouvertures de postes et les embauches consécutives aux départs en retraite, estimés à 101 000 d’ici 2022.

Des perspectives dans le conseil, le webmarketing, etc…

Les métiers de la communication et de la publicité ont très bien réussi à s’adapter au numérique, pour tirer profit des mutations technologiques de l’économie française et développer leurs activités de conseil et de marketing. Ces deux filières ont été autant boostées que transformées ces dernières années, créant de nombreux emplois et voyant apparaître également de nouveaux métiers. C’est une des raisons, notamment, pour laquelle les jeunes diplômés et les juniors se font plus présents dans les métiers de la communication. Ils représentent 13 % des salariés, contre 7,6 % dans l’ensemble des autres secteurs d’activité, et sont principalement recrutés en agences, sur des postes de community manager ou social media manager, de rédacteur web, de chargé de communication événementielle…

En revanche, toutes les professions n’ont pas profité de la digitalisation. Du côté des métiers de la presse écrite, les professionnels connaissent une crise depuis dix ans en raison de la chute du nombre de lecteurs et de la mutation du modèle économique face à l’essor du numérique.

Des salaires en hausse

Principale retombée de ce virage numérique, rapportée par Michael Page dans son baromètre annuel des rémunérations : l’augmentation du niveau des salaires pour les profils les plus expérimentés sur les nouveaux métiers du digital. Une augmentation qui est tout de même contrebalancée grâce aux formations académiques en digital/ e-business/multimédia, qui fleurissent en France depuis le début des années 2010, et sont dispensées par les écoles et universités. Ces formations ont permis aux jeunes diplômés de répondre efficacement et immédiatement aux exigences des entreprises concernant leur stratégie digitale. Des profils qui, de par leur peu d’expérience, n’ont pas les mêmes prétentions salariales.