31 000 emplois créés avant l’été : la France continue de recruter

Depuis plus de 3 ans désormais, le secteur privé en France enregistre chaque trimestre des créations nettes d'emplois salariés. Entre avril et juin 2018, 31 000 nouveaux postes (+0,2 %) ont vu le jour, essentiellement grâce au dynamisme des services.

Comme chaque trimestre, l’Insee annonce le nombre d’emplois créés dans l’hexagone. L’occasion pour l’institut de noter une hausse de 0,2 % des créations de postes entre avril et juin, par rapport au trimestre précédent. Même si ce chiffre indique un léger ralentissement des créations d’emplois, dont c'est la plus faible progression depuis 2015, il permet à l'économie française de se maintenir en situation de créations nettes d'emplois dans le secteur privé pour le treizième trimestre consécutif. Sur un an, les entreprises ont créé 241 100 postes, pour atteindre aujourd'hui un record de 19,41 millions d’emplois.

Plus de 9 emplois sur 10 dans les services

C’est le secteur des services marchands (hôtellerie-restauration, immobilier, commerce, services aux entreprises...) qui concentre la quasi-totalité des créations d'emplois : 28 500 sur les 31 000 enregistrées. Pour le sixième trimestre d'affilée, après huit années durant lesquelles elle a perdu plus de 200 000 postes, la construction reste bien orientée (+ 4 100), tandis que l'agriculture (+ 200) et les services non marchands (+ 1 000) voient également leurs effectifs croître.

L’industrie automobile et aérospatiale a le vent en poupe

Sur le trimestre, seule l'industrie a détruit des emplois (- 3 800). Les usines, qui ont détruit près d'un million d'emplois depuis début 2001, restent fragiles malgré un début de reprise constaté par tous les dirigeants. La situation française est à vrai dire contrastée entre les différentes filières industrielles. La fabrication de matériel de transport, qui regroupe notamment les industries automobiles et aéronautiques, a le vent en poupe, avec une croissance annuelle de 5,4 %. Les industries pharmaceutiques et de chimie sont, elles aussi, dans une bonne dynamique.

En revanche, on ne peut pas en dire autant de l’agroalimentaire qui est en difficulté. Sa production diminue de 0,3 % sur un an. Selon l’Insee, cette contre-performance s'explique par une baisse de la « transformation et conservation de viande et préparation de produits à base de viande ».